Casser les barrières invisibles pour permettre à tous, et en particulier aux publics fragiles, de maîtriser le numérique : c’est le message que Jean Guo, CEO de Konexio, est venue délivrer en mai au Grand Palais, lors du Sommet mondial dédié aux solutions pour la planète #ChangeNOW2021, où elle figurait dans la liste des 15 femmes influentes qui vont façonner la décennie. Car la chercheuse sino-américaine, biberonnée dans la Silicon Valley, diplômée de Standford et Harvard avant de débarquer à la Paris School of Economics pour mener des recherches sur les populations migrantes, en est persuadée : le numérique est une langue de base universelle qu’il faut maîtriser pour s’intégrer.
Depuis la crise liée à la Covid 19, ce qui était juste une évidence est devenu une urgence. Poussés par la digitalisation des entreprises, les besoins en compétences numériques explosent alors que la crise exacerbe aussi la fracture numérique. Un coup de boost pour Konexio, la start-up spécialisée dans la formation au numérique des publics défavorisés que la women in tech de 29 ans a co-fondée. Pour preuve, ce vendredi, celle qui a intégré le cru 2021 du prestigieux Forbes under 30 France, vient tout juste de clore les inscriptions de la formation de sa prochaine promotion de développeur web.
Pensé au départ pour répondre aux besoins des migrants laissés sur le bord de la route de l’inclusion économique et sociale, Konexio s’adresse désormais à un public plus large, mais toujours laissé pour compte. Depuis 2019, l’entreprise a ouvert aux jeunes des quartiers prioritaires ou aux femmes sans emploi. Car celle qui a débarqué de Chine aux États-Unis dans les bras de sa mère a fait les comptes : il y 13 millions de personnes exclues du numérique en France.
Faire de son combat contre la fracture numérique un mouvement
Du coup, Jean Guo a fait de la lutte contre la fracture numérique son cheval de bataille. Son défi depuis le lancement de Konexio en 2016 : former gratuitement les plus vulnérables aux compétences numériques – des plus basiques aux plus avancées-, pour leur ouvrir les portes du retour à l’emploi. Pour parvenir à son but en donnant naissance à un centre de formations certifiantes, elle a couplé la puissance de la Tech à une méthode d’apprentissage collaborative !
Women in Tech à la tête bien faite, compétitrice dans l’âme, Jean Guo développe sa start-up solidaire avec une facilité déconcertante. Pour parler chiffres, Konexio c’est 35 salariés, 200 bénévoles et un chiffre d’affaires d’1 million d’euros en 2020, – en route pour les 2 millions en 2021. Rentable, l’entreprise recrute pour faire face à la croissance.
Mais surtout la start-up sociale et solidaire a aidé 1500 personnes en 5 ans. Son objectif ? En former 10 000 d’ici 2023. Alors après Paris et Bordeaux, où Konexio veut éduquer 200 personnes au numérique d’ici décembre, sa prochaine cible s’appelle Lille, avant d’attaquer les Hauts de France. A l’international, Konexio est présente au Malawi, à travers un programme des Nations Unies. L’ambition de Jean Guo : faire monter d’autres acteurs dans son arche de l’inclusion numérique pour devenir un mouvement.
Go Ninja, on sera derrière toi !
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